Finis les mètres de papier servant à te fabriquer une mitaine indéchirable qui, malgré son étanchéité, ne parvient jamais à t’essuyer convenablement et te laisse déçu.e, le derrière bien irrité.
Sans plus tarder, voici voilà: cette alternative au papier de toilette jetable se nomme le bidet!
Un peu d’histoire : les annales de l’hygiène anale
De notre naissance jusqu’à l’heure de notre mort, nous devons toustes aller à la selle, déféquer, FAIRE CACA. Au courant des siècles passés, il a bien fallu trouver un moyen de se nettoyer le popotin après!
Par contre, certaines techniques sont parfois un peu douteuses, alors que d’autres ont perduré dans le temps et dans l’espace.
Le côté obscur de la bol
Bon, c’est certain que du papier, c’est pas mal mieux qu’un bout de poterie pour s’essuyer la p’tite craque de fesse. Mais qui dit papier, dit arbre.
L’industrie des pâtes et papiers est en partie responsable de la déforestation et serait au sommet des 10 industries les plus polluantes au Québec selon une étude de l'IRIS publiée en 2020.
Si on cherche à minimiser notre empreinte environnementale et à participer à la préservation du fameux poumon de la Terre, réduire l’utilisation de papier de toilette est une option abordable et facile. Ta craque te remerciera, promis juré!
La plateforme web CARBONE a fait un beau petit vidéo vraiment efficace pour expliquer l’impact du papier de toilette sur la nature.
Les mythes derrière le bidet
Mythe # 1 : C’est weird et désagréable
FAUX. Tout est une question de perspective et d’habitude. Oui, tu vas faire le saut la première fois qu’un jet d’eau sera littéralement propulsé sur ton anus!
Pis t’sais, si tes mains sont pleines de terre, vas-tu utiliser une serviette de table ou tu les laveras avec de l’eau? Pourquoi serait-ce différent pour ton fessier?
Pour une hygiène intime optimale, rien n’égale le lavage avec de l’eau!
Mythe #2 : Ça gaspille plus d’eau
FAUX. La fabrication de papier de toilette est très énergivore : on parle de 45 à 140 litres d’eau pour un seul rouleau! Avec un bidet, ça prend environ 2 tasses d’eau pour une pas pire crotte.
Mythe #3 : Le P.C. fait aussi bien la job
FAUX. Le papier de toilette étend plus qu’il n’enlève la saleté. En plus, il laisse des germes qui peuvent causer des infections. Il augmente aussi le risque de contamination des mains ou des autres parties génitales avec des méchants coliformes fécaux 💩
Mythe #4 : Ça coûte cher
FAUX. Le prix d’un siège-bidet varie entre 50$ et 650$ (si tu veux celui qui joue de la musique en te chauffant les foufounes). Faut voir ça comme un investissement qui te fera économiser sur le papier et les frais de débouchage de tuyaux!
Mythe #5 : Les bidets sont réservés aux femmes
FAUX. Bien que les avantages pour l’hygiène féminine soient nombreux (lors des menstruations ou durant la grossesse, spécialement quand la mobilité devient un défi), l’usage du bidet intégré à la toilette convient à tout le monde, peu importe le sexe, le genre, l’identité, l’âge!
Les préjugés envers le bidet ont encore la vie dure au Canada. Pourtant, quand on y pense, une toilette «intelligente» qui vous lave en un clic, ça fit pas mal avec le concept du rêve américain!
La marche à suivre
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Dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, on est chanceux.euse.s rare: Dame Nature nous gâte encore avec des tonnes de neige ! Ici, l’hiver commence avant et finit après la saison froide que connaissent les régions plus au Sud. C’est le paradis du sport d’hiver et les possibilités d’activités hivernales sont infinies : raquette, randonnée pédestre, ski alpin, glissade sur tube, ski de fond, planche à neige, Snowkite, Fat Bike, etc.
C’est bien connu, le sport et le plein air sont des alliés pour favoriser le maintien d’une bonne santé mentale et physique. Mais si l’on veut continuer de profiter de nos vrais hivers québécois et de la belle neige naturelle pour s’amuser encore longtemps, c’est important de réfléchir à notre empreinte écologique, aux conséquences de nos activités hivernales sur le réchauffement climatique et aux réels impacts environnementaux générés par l’exploitation des divers centres sportifs.
Est-ce possible de faire du bien à notre corps et notre esprit sans faire de mal à notre environnement ? La question à 1000 $ ! Commençons par un survol de la situation actuelle, pour mieux comprendre les impacts environnementaux de nos activités hivernales. Ensuite, prenons exemple sur des initiatives qui ont déjà été mises en œuvre (on n’est pas les premiers à s’inquiéter du réchauffement climatique !) Sans inventer de solutions magiques, on peut quand même méditer sur quelques efforts collectifs et individuels à faire tout au long de la saison pour préserver nos hivers québécois un peu plus longtemps.
Avec le réchauffement climatique, la production de neige de culture est devenue une pratique courante dans les centres de ski. Le canon à neige est un équipement de base dans plusieurs centres du Québec. Ces systèmes fonctionnent avec deux ressources principales : l’eau et l’électricité. De fines gouttelettes d’eau sont mélangées à de l’air comprimé afin d’être transformées en glace une fois pulvérisées dans l’air par le canon.
L’approvisionnement en eau perturbe l’écosystème qu’elle soit retenue de la pluie, prélevée de façon superficielle ou souterraine ou puiser à même le réseau de distribution d’eau potable. En modifiant le cycle de l’eau, on peut occasionner un manque temporaire dans certaines zones humides. L’inverse est aussi vrai lors de la fonte tardive de cette neige artificielle en masse. En gros, il ne faut pas jouer avec le cours naturel de l’eau parce que ça crée un effet… boule de neige!
La consommation d’électricité est indispensable dans la mise en marche des canons à neige, particulièrement au moment de pomper l’eau à la source, puis lors de la pulvérisation du mélange d’eau et d’air comprimé. Certains modèles de canon plus technologiques sont plus éconergétiques, mais les produits d’entretien de ce genre d’équipement entraînent inévitablement des pertes d’huile dans l’environnement.
Les particules de neige artificielle ont une forme et une composition différentes de la neige naturelle. La densité et le facteur isolant retardent la vitesse de fonte et changent la composition minérale de l’eau utilisée. Ce sont des éléments perturbateurs pour le sol, les microorganismes et la végétation.
La faune qui habite l’environnement naturel de nos pentes de ski est perturbée non seulement le jour par l’activité humaine, mais aussi le soir par le bruit des canons à neige. Ça, ce n’est pas l’idéal quand tu es un animal et que tu attends que le calme de la nuit te permette de chercher ta nourriture, on va se le dire.
Selon l’inventaire québécois des émissions de gaz à effet de serre, les émissions proviennent principalement du secteur des transports. Bien que cette étude englobe tous les types de transports, il est tout de même possible de faire un rapprochement avec les activités touristiques multipliées par l’attrait de notre saison hivernale, souvent éloignées des grands centres. Bref, c’est un facteur à prendre en considération dans l’évaluation plus globale de la situation.
À l’arrivée du printemps, les pentes de ski dévoilent leurs dessous… les déchets : emballages, cigarettes, objets perdus, masques, etc. La dégradation de nos milieux naturels est victime de notre surproduction et de notre parfois bien mauvaise gestion des déchets. C’est pire quand on rejette ces détritus directement dans la nature (il suffit de penser à la quantité de microplastique qui se retrouve dans nos rivières) !
Au Saguenay, nous avons la chance de dévaler les pentes du centre de ski Valinouët situé sur le massif des monts Valin. La neige naturellement tombée du ciel couvre les pentes de ce centre ouvert de novembre à avril. Sa situation géographique idéale lui permet de ne pas avoir recours à la production de neige artificielle!
Situé dans les Laurentides, Tremblant collabore depuis quelques années avec des partenaires pour réduire son empreinte environnementale. L’entreprise a obtenu la certification de niveau 3 du Programme ÉCORESPONSABLE sous la supervision de Ecocert Canada. Son association avec Carbone boréal invite les skieurs et les touristes à compenser leurs émissions de gaz à effet de serre à l’aide de dons. Puis, le centre de ski s’est joint au mouvement Protect Our Winters Canada (POW) ralliant athlètes, entreprises et amateurs de plein air autour de solutions globales aux changements climatiques.
En mettant la loupe sur cette industrie de loisir et de plein air, il est facile de voir que nos activités hivernales ont un impact environnemental important. Quelles sont les pistes de solutions pour que les centres de ski tout comme les amateurs de plein air contribuent à la réduction des impacts néfastes ?
Comme les centres de ski ont tout intérêt à protéger la montagne pour assurer la pérennité des sports d’hiver, encourageons ceux qui cherche à atténuer leur impact environnemental en :
Éviter de prendre sa voiture le plus possible est un geste assez concret pour réduire son empreinte environnementale ! Privilégier les activités sans moteur également.
Rappelons-nous que le cœur est un moteur puissant et que nos muscles font de notre corps un bolide plutôt intéressant à mettre au défi. Rien de mieux que d’huiler ses articulations en bougeant. Misons sur des sports d'hiver accessibles et économiques : ski de fond hors piste ou classique, raquette, patinage, etc.
Regardons autour, notre terrain de jeu est immense ! Organisons des activités hivernales dans notre quartier et invitons les voisins à sortir. Pourquoi ne pas construire une butte de neige pour permettre aux enfants de glisser ? Donnons-nous rendez-vous à la patinoire comme dans le bon vieux temps. Allons marcher et même pelleter en famille avant de s’installer pour souper au chaud!
Lorsque nous prévoyons une sortie en montagne, dans un parc ou un centre de ski loin de chez nous, organisons du covoiturage. Ainsi, nous réduisons le nombre de voitures sur la route, mais aussi le nombre de véhicules en marche dans la file d’attente pour entrer sur le site. Sans compter que la route est d’autant plus agréable en bonne compagnie et que les frais d’essence sont répartis !
Pour passer la journée dehors, il faut organiser ses flûtes ! Le meilleur moyen de bien le faire, c’est de se préparer la veille pour ne rien oublier dans la frénésie du matin. Voici cinq trucs pour y arriver :
Le meilleur réflexe avant d’acheter quoique ce soit, c’est de se questionner sur ses besoins. Ici, la question à se poser c’est : combien de fois vais-je utiliser cet équipement pendant l’hiver ?
Louer ou emprunter du matériel de plein air est une belle alternative pour ceux et celles qui pratiquent des sports d’hiver de façon ponctuelle. Pour les débutants, c’est aussi un bon moyen d’essayer un nouveau sport d’hiver pour valider son intérêt. Pratiquement tous les centres proposent la location d’équipement et il est souvent possible de réserver son matériel en ligne.
On peut toujours magasiner du matériel de seconde main dans divers points de vente ou participer aux bazars organisés par les centres de ski à la fin de la saison ! L’idée, c’est juste d’éviter d’acheter du matériel qui va « dormir » dans le cabanon et qui finira par être jeté en ayant servi que quelques fois.
Les amoureux de l’hiver vous diront qu’il suffit d’être bien équipé pour l’apprécier… et franchement, ils n’ont pas tort ! Pour bien « s’équiper » comme ils disent, il est possible de louer du matériel de qualité, de se procurer de l’équipement de seconde main et d’acheter des vêtements faits ici par des entreprises qui sont des acteurs du développement durable. Les petits gestes comptent :
Depuis quelques années, on constate les répercussions des changements climatiques parce que (entre autres) les journées d’enneigement diminuent l’hiver. C’est un peu là qu’on prend conscience des dommages collatéraux de notre empreinte écologique.
Pour favoriser une pratique de sport d’hiver durable, il faut d’abord identifier les impacts environnementaux de nos activités. L’idée, c’est juste d’engager une réflexion au sujet de notre empreinte écologique, qu’on soit skieur aguerri, propriétaire de centre de ski ou glisseur du dimanche. Quand on sait pourquoi, on peut faire de meilleurs choix!
Évidemment, chaque saison a son lot de défis à relever. Comme il faut bien commencer quelque part, je nous invite à prendre le temps de sauver l’hiver un flocon à la fois !
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Aujourd’hui, je profite de la tribune de Minuit moins cinq pour célébrer quelques entreprises québécoises qui repensent la production de façon écoresponsable en favorisant l’économie circulaire et le développement durable. Parce que des entreprises hot de même, on en a beaucoup au Québec. Il n’y a pas juste nous autres, t’sais !
Loop Mission et Minuit moins cinq ont bien un ennemi commun : la poubelle !
Le projet d’économie circulaire Loop Mission vise à mettre fin au gaspillage alimentaire en redonnant de la valeur aux aliments destinés à être mis à la poubelle. Les fruits et légumes imparfaits et les retailles aussi méritent d’être savourés à leur juste valeur ! Ces aliments sont alors sauvés et transformés en produits tels que des jus pressés à froid, de la bière, du gin, des savons et des friandises pour chiens.
Triple gratitude envers l’entreprise à but non lucratif SOS VÉLO pour sa mission sociale, son mode de production écoresponsable et sa contribution pour l’accessibilité au transport actif.
L’entreprise engage des personnes ayant plus difficilement accès à l’emploi pour faciliter leur insertion sociale et professionnelle. En plus, l’entreprise contribue à l’économie circulaire en recyclant des vélos usagés destinés à finir dans des sites d’enfouissement pour les remettre en circulation. En participant à la promotion du vélo comme mode de transport actif, SOS VÉLO complète son tour du chapeau avec brio (et c’est nous tous qui y gagnons) !
Saviez-vous que tout comme Minuit moins cinq, la brasserie La Chasse-pinte est une COOP ?
Elle a été créée par un groupe de citoyens du Bas-Saguenay qui souhaitaient faire découvrir les produits du terroir et contribuer à la conservation du patrimoine culturel. La COOP située à L’Anse-Saint-Jean brasse des bières certifiées 100 % biologiques. En accord avec ses valeurs profondes, les produits de proximité sont privilégiés et la communauté est invitée à participer au développement de ses activités.
Du fil de couture jusqu’à l’emballage, les trois jeunes femmes composant l’équipe de Dérive Éco Brand ont réfléchi sur leur mode de production et leurs matériaux dans le souci du développement durable.
Située dans la ville de Québec, la boutique de vêtements écoresponsables propose des morceaux faits à la main et conçus de manière éthique à Montréal. Elle met de l’avant la consommation intelligente par l’utilisation d’une fibre textile à faible empreinte écologique, d’encre à base d’eau et d’un fil de couture fait de bouteilles de plastique recyclées. Même l’emballage compostable, recyclable ou biodégradable est fait de contenu 100 % recyclé.
On trouve des épiceries en vrac pratiquement dans chaque ville et certaines offrent même l’achat en ligne ! L’effort réside surtout dans le changement de nos habitudes. Mais pourquoi ne pas changer en mieux ?
Faire son épicerie en mode zéro déchet, ça veut aussi dire économiser. C’est vrai ! En pesant nos contenants avant le remplissage, on paye uniquement pour le contenu et avec les produits réutilisables, on achète moins souvent.
Voici quelques épiceries et boutiques en vrac de notre région qui encouragent le mode de consommation écoresponsable (réduction des emballages, des produits jetables et du gaspillage alimentaire) :
Rebelles des Bois est une boutique située à L’Anse-Saint-Jean qui choisit d’encourager l’économie locale en offrant une visibilité à plus de 70 artisans et designers québécois. C’est une vitrine importante de la main-d’œuvre d’ici.
En contribuant à la promotion de l’achat local, on encourage le mode de production de circuits courts. D’ordre général, plus le circuit d’un produit est court, moins son cycle de vie est dommageable pour l’environnement et on ne parle même pas du transport (qui est aussi un enjeu en soi) !
Ces entreprises ont toutes au moins un point commun : la production locale respectueuse des gens et de l’environnement. Elles ont le mérite d’éviter d’avoir recours à des modes de production à la chaîne qui encouragent la surconsommation à petit prix au détriment de l’éthique et de l’empreinte environnementale.
Ben oui, ça coûte parfois plus cher d’acheter des produits fabriqués au Québec. Pourquoi ? Parce que les locaux sont plus dispendieux, les employé.e.s sont mieux payé.e.s, les matières premières ont une plus faible empreinte écologique et sont récoltées elles aussi dans des entreprises locales, etc.
La clef dans tout ça ? Oh, mais vous êtes déjà au courant... consommer moins, mais mieux. Prendre le temps de lire les étiquettes pour faire des choix judicieux. Tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant d'acheter quelque chose.
Dans le fond, est-ce qu’on ne ressortirait pas toustes un peu plus gagnant.e.s d’encourager nos entreprises écoresponsables d’ici ?
]]>Mais là, moi j’vous dis : « Woo menute papillon ».
Y’a un éléphant dans la pièce qui, malgré les nouvelles technologies en matière de création textile, marche à grands pas dans not’ salon en s’enfargeant pas vraiment dans les fleurs du tapis : LES MICROFIBRES.
Eh bien, ça le dit dans le mot, c’est une petite fibre…
Mais encore?
Les microfibres sont issues de la dégradation lente et assez normale d’une fibre textile, qu’elle soit naturelle ou non. Cette dégradation s’opère principalement à force de laver (à la laveuse, surtout celles à chargement vertical) et de sécher mécaniquement les vêtements. La fibre, le fil tissé donc, subira des attaques et s’effilochera tranquillement, ce qui affaiblira la trame qui finira par se déchirer. De nos jours cependant, rares sont les personnes qui se rendent jusque-là, la mode dictant des changements saisonniers à notre garde-robe.
Les microfibres sont donc de petites fibres textiles de moins de 5mm, minuscules et invisibles à l’œil nu, qui quittent nos maisons pour aboutir dans les systèmes de traitements des eaux de nos villes. Elles sont petites et en si grande quantité que même si les filtres des usines d’épuration en retiennent beaucoup (de 62 à 95%, selon les différentes installations des différentes municipalités), la quantité rejetée dans l’environnement demeure énorme. Y’a un cool vidéo de The Story of Stuff à ce sujet, c’est en anglais, mais y’a plein d’images et tu peux le visionner en cliquant ici.
Bien que les microfibres de coton et de laine puissent elles aussi causer préjudice à la faune et la flore aquatique, le problème provient principalement des microfibres de textiles synthétiques comme le polyester, le nylon, la rayonne. Elles sont en fait considérées comme un type de microplastique. Pis le plastique, on n’aime pas ça.
Le polyester, c’est fait avec du pétrole, yup. L’industrie pétrochimique produit des polymères sous forme de granulés qui sont ensuite fondus et pressés à travers de minuscules trous. Y’a un épisode (5 minutes d’écoute) de « Comment c’est fait » sur le polyester recyclé, tu peux y accéder en cliquant ici.
À chaque étape, de l’extraction du pétrole à la distribution de vêtement fini, la production de polyester, d’acrylique, de nylon, de rayonne, utilise une grande quantité de produits chimiques, nocifs pour les personnes qui travaillent dans de mauvaises conditions et sans équipements de protection à sa production, tout comme pour l’environnement. Par exemple, l’empreinte carbone d’un t-shirt en polyester est de 5,5 kg, alors que celle d’un t-shirt en coton, 2,1 kg.
Pis là, arrive la fast fashion dans le décor, et tout devient mille fois pire : la quantité de vêtements en tissu synthétique produits annuellement dépasse maintenant celle en tissu naturel… de quoi donner des frissons dans le dos! Les microfibres de plastique issues du lavage domestique et industriel des vêtements se ramassent donc dans nos cours d’eau, dans les océans, mais aussi dans nos écosystèmes terrestres, et sont actuellement responsables d’environ 15 à 31 % des 9,5 millions de tonnes de plastiques déversées chaque année dans la mer selon l’UICN.
Fait que, dans le fond, la fast fashion fait en sorte que les gens consomment de plus en plus cheap, en plus grande quantité, et se débarrasse ensuite de leur mauvaise conscience de leur trop plein de vêtements à la friperie, se disant qu’ils et elles sont smattes de donner ça aux pauvres (pis là, on s’entend, c’est PARFAIT d’aller porter les choses que nous n’utilisons plus à la friperie, j’voulais juste parler du cliché de la surconsommation là).
Mais ce qu’il se passe réellement, c’est une production effrénée de textile polluant (qui ne se dégraderont JAMAIS) pour répondre à une demande grandissante en vêtements qui ne coûtent pas cher qu’on se procure pour être cool, demande nourrie par la publicité, les modes, les saisons.
C’EST LE DIABLE INCARNÉ. C’est une des problématiques environnementales les plus importantes à l’heure actuelle, particulièrement à cause de leur impact sur à peu près tous les écosystèmes.
J’exagère à peine.
Les microplastiques sont des particules qui absorbent les éléments toxiques de leur environnement (grâce à leur biodisponibilité), les accumulent, devenant de petits morceaux de plastiques ultra toxiques, et ils sont ensuite intégrés dans les écosystèmes à force d’être consommés par les petits organismes. Fait que oui, ça peut même remonter jusqu’à nous autres! En gros, ça joue vraiment fort sur la santé de nos grands écosystèmes, déjà sous pression par l’activité humaine.
On en retrouve à la fois dans les poissons et les animaux aquatiques, mais parfois également dans l'eau que l'on consomme! Selon le WWF, un individu consomme en moyenne l'équivalent de 5g de plastique par semaine, soit genre une carte de crédit. Eurk.
À Minuit moins cinq, notre job c’est de récupérer le textile que les gens nous donnent. Certes, on choisit généralement les textiles naturels, mais le coton pur est de plus en plus rare. En plus, nos textiles sont plus vieux et auront tendance à perdre plus de microfibres qu’un vêtement neuf.
Malgré tout, on détourne près d’une tonne de textile du dépotoir de l’Anse-Saint-Jean, c’est immense pour une petite coop comme nous! On crée des accessoires textiles produits dans un milieu de vie créatif, novateur et inclusif.
La fast fashion crée énormément d’embûches à l’atteinte de nos objectifs environnementaux, à la fois en tant qu’individu et en tant que société. C’est son existence et sa perpétuité que nous devons questionner et combattre au mieux de nos connaissances, de nos capacités, de notre énergie.
Y’a quand même des solutions à notre portée de p’tite personne toute nue, et des solutions plus grandes auxquelles nous nous devons de réfléchir. Ça implique des changements personnels, mais aussi des changements institutionnels qui peuvent être atteints grâce à la pression populaire, comme le bannissement depuis 2017 des microbilles dans les cosmétiques au Canada, ou grâce à des études scientifiques pertinentes et indépendantes.
Par exemple, dans la région des Grands Lacs, Lisa Erdle, doctorante au laboratoire Rochman de l’Université de Toronto, dirige un projet pilote dans la petite ville de Parry Sound, où, pendant 2 ans, des filtres seront installés dans les maisons et l’impact de ces installations sera suivi de près. La présence de microfibres dans les lacs est bien documentée : ces mêmes fibres ont été retrouvées dans les truites des lacs Huron et Ontario. Et si l’installation de filtre par les fabricants de machines à laver devenait obligatoire, comme en France à partir de 2025 ?
Y’a aussi le professeur Patrick Drogui et son équipe de l’Institut national de la recherche scientifique qui viennent de mettre au point un procédé de traitement des eaux usées permettant de dégrader les microplastiques présents dans les eaux usées. Le travail de recherche n’est certes pas terminé, mais c’est un grand pas dans l’amélioration de la gestion de nos résidus textiles, n’est-ce pas?
Aux États-Unis, il y a également un appel à l'innovation pour contrer cette grande problématique environnemental par un groupe de recherche privé.
Je sais, on le dit tout le temps, mais se regarder un peu le nombril et apporter quelques changements dans nos habitudes, ça peut faire une certaine différence (même si je crois plutôt en l’action collective qu’en l’acte individuel).
-Laver à l’eau froide;
-Laver moins souvent, essayer de laver les taches à la main;
-Réduire le temps de lavage;
-Laver les textiles plus solides séparément des textiles plus souples;
-Sécher le plus possible à l’air libre;
-Utiliser un détergent avec un pH neutre, sans eau de Javel;
L’organisme Poly-mer « est un organisme à but non lucratif qui travaille sur des solutions face aux microplastiques dans les cours d’eau du Québec ». Leur mission est de « comprendre l’ampleur de la pollution par les microplastiques, grâce à la technologie et la science participative ».
La science participative, c’est quoi? C’est le concept que tout le monde peut être un p’tit un chercheur ou une chercheuse! Ça veut dire que quand tu vas faire ton trip de kayak dans telle ou telle rivière, tu peux prendre des échantillons de l’eau et les faire parvenir à l’organisme.
Va faire un tour sur leur site ici ! (On dirait qu’ils et elles sont moins actives sur les réseaux sociaux, je ne sais pas si l’organisme est encore très présent, genre un résultat de la pandémie…?).
]]>C’est mardi matin, ton réveil n’a pas sonné et tu ouvres tes yeux en sursaut à 8h37 grâce au doux son du camion de recyclage qui est presque devant chez toi.
Tu mets ta robe de chambre à l’envers et tu sors en courant, les bras qui gigotent au-dessus de la tête, en criant : « HEEEYYYYY ATTEND ! ».
Pas facile d’éviter les plaques de glace tout en gesticulant au conducteur de ralentir un peu. Évidemment, il ne t’a pas vu et ton bac trop plein déborde partout dans ton entrée, tandis que le mau***t camion disparait au tournant de la rue voisine. Tu soupires et ramasses les cartons de lait d’avoine qui virevoltent dans la brise encore frisquette du mois de mars.
Dis-toi que ce n’est pas juste à toi que ça arrive, un bac trop plein. En fait, au Québec, nos bacs de poubelles, de recyclage et maintenant de compost débordent bien que trop souvent. J’ai donc décidé de faire le tour de la toile pour trouver des trucs concrets pour nous aider à réduire notre production massive de déchets en tout genre.
Mais là, je vais quand même commencer par quelques notions théoriques, hein. Si ça te ne tente pas, descends au prochain titre héhé.
L’Association québécoise zéro déchet nous propose sur son site web les grands principes qu’elle considère comme fondamentaux pour amorcer une démarche de réduction de nos déchets : les fameux 5 R, inspirés de ceux énoncés par nulle autre que la grande Béa Johnson (la maman du zéro déchet)!
Grosso modo, ça veut dire de prendre conscience de TOUS les gugusses qu’on nous offre mais dont on n’a pas besoin et apprendre à dire un gros NON (ex : les échantillons de parfum qu’on ne veut pas vraiment dans le fond, le publi-sac laissé sur ton perron, etc.)
Ça ne te surprendra probablement pas beaucoup d’apprendre qu’il faut revoir nos habitudes de consommation à la source, et acheter moins et mieux permet de produire moins de déchets au bout de la ligne. C’est définitivement le principe central à intégrer dans nos vies !
On pourrait séparer ce concept en deux : Acheter des produits réutilisables et apprendre à trouver de nouveaux usages à nos objets (ex : transformer nos vêtements en torchons à vaisselle, garder son pot de sauce tomate Classico pour entreposer du riz, etc )
Quand ça brise, parfois ça se répare. Ben oui, ça paraît évident, mais moi, quand j’y réfléchis bien, je réalise que je ne prends pas souvent la peine d’essayer de réparer mes choses brisées avant de les jeter. En plus, si on se fie aux principes précédents, on se retrouve avec des produits plus durables et faciles à réparer ! Toute est dans toute :)
Encore une fois, ça semble allez de soi, mais on oublie souvent (par ignorance, mais aussi par paresse) de BIEN recycler. Ça veut dire de faire l’effort de séparer les matières (ex : étiquette et canne de conserve), laver les pots de beurre de graines de tournesol, mais aussi aller porter les batteries, vieux téléphones et pots de peintures à l’écocentre le plus près de chez nous….
C’est bien beau les 5R, mais comment est-ce que ça se fait, ça, dans le concret de la maison ? Et bien voici quelques trucs que j’ai trouvés pour t’aider à produire (un peu) moins de déchets. En plus, c’est le printemps qui arrive, fait que v’là ta raison pour faire le tour de ton chez-toi et te demander ce qui peut être appliqué comme méthode de réduction des déchets à la source, pièce par pièce, en gardant toujours en tête les grands principes exposés plus tôt.
Je trouve parfois que les personnes et groupes qui font la promotion du mouvement zéro déchet y apposent un vernis glamour un p’tit peu pas mal culpabilisant pour le commun des mortel.les. La quantité de déchets que produit nos sociétés ne repose pas sur tes épaules, ne l’oublies pas ! Oui, faire sa part, c’est hot, ça conscientise, ça fait réfléchir et c’est là-dessus qu’il importe de miser.
Le but de cet article n’est certainement pas de participer à ajouter une charge mentale supplémentaire aux personnes (souvent les femmes) qui se tapent tout plein d’heures de travail invisible pour gérer le quotidien de leur famille ou de leur colocation. Il n’est pas question non plus de nier que tout le monde ne vit pas dans une communauté où les épiceries en vrac pullulent et où sont facilement accessibles les produits dits ‘’écologiques’’ en général.
L’idée c’est simplement de comprendre jusqu’où on peut aller dans notre maison, selon notre situation familiale et notre budget, selon nos capacités respectives, pour réduire nos déchets et…. pour pouvoir arrêter de stresser qu’on a manqué le jour du recyclage ! :)
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« Ahhh ! tiens donc… un vidéo sur des feux de forêts !
-Oh ! un autre sur les dégâts causés par le passage du dernier ouragan.
-OUHHHH, une lampe en forme de chien 🥰 ! »
Plusieurs heures passent ainsi et sans crier gare, je me retrouve à faire une crise d’éco-anxiété, avec en prime 3-4 cossins inutiles chargés sur ma carte de crédit. Je me rassure en buvant une petite tisane à la menthe bio avec en tête qu’au moins l’abat-jour de ma lampe en forme de chien est fait de bambou… Ouin.
Je m’endors un peu plus sereine, mais une pensée m’habite encore :
« Si seulement je pouvais mesurer exactement l’impact de mes achats impulsifs de fin de soirée sur l’environnement… » (oui, c’est difficile m’endormir des fois haha).
Eh bien, il parait que c’est possible grâce à l’analyse du cycle de vie d’un produit !
L’analyse de cycle de vie (ou L’ACV pour les intimes), c’est une méthode de calcul des impacts environnementaux d’un produit, depuis l’extraction des matières premières nécessaires à sa fabrication jusqu’à son enfouissement, compostage ou recyclage, selon le cas.
Cet outil a été développé au début des années 90, mais il a fallu attendre en 1994, avec la création d’une charte internationale des normes environnementales (les normes ISO), pour qu’on le prenne au sérieux. Depuis, l’analyse du cycle de vie s’est positionnée comme LA méthode par excellence pour mesurer les impacts environnementaux des produits de consommation.
L’ACV prend en compte toutes étapes de la vie d’un produit : sa fabrication, son transport, sa distribution, son utilisation par le consommateur ou la consommatrice, puis tout ce qui se passe une fois que sa vie utile est terminée.
Dans notre quotidien, il y a des choix « écologiques » qu’on ne questionne plus tellement ils sont acceptés par toutes et tous. L’exemple par excellence pour illustrer mon propos, c’est le sacro-saint sac réutilisable. C’est le produit parfait pour illustrer facilement l’ACV : tout le monde se dit qu’un sac en tissu, c’est 1000 fois mieux qu’un sac en plastique. Ah ouais, vraiment ?
Eh bien, PAS NÉCESSAIREMENT ! Je sais, moi aussi je suis tombée de ma chaise.
Force est de constater que je me dois de retirer au sac réutilisable le titre de champion suprême trônant au sommet de la pyramide de l’écoresponsabilité et d’ajouter de la nuance à ma haine du sac de plastique.
Selon RECY-QUEBEC, qui nous propose sur son site web plusieurs analyses de cycle de vie très complètes et accessibles, il est vrai qu’un sac réutilisable est généralement un meilleur choix qu’un sac en plastique. Cependant, l’usage qu’on en fait, le matériel précis utilisé dans la fabrication du sac et le potentiel de sa valorisation en fin de vie font grandement varier les résultats.
Par exemple, le type de sacs de plastique à usage unique que nous avons banni des épiceries dans les dernières années aurait un impact global moindre que tout autre type de sac confondu si on lui donne une deuxième vie comme sac à ordures ! Ce surprenant résultat s’explique par la rapidité de dégradation de ces types de plastique et par le faible coût environnemental lié à leur production.
Mais bon, ok, je l’avoue, somme toute, les sacs réutilisables sortent gagnants de l’analyse du cycle de vie effectuée par RECYC-QUÉBEC. L’organisme a comparé 5 types de sacs réutilisables avec le sac en plastique mince conventionnel : le meilleur choix est le sac fait de polypropylène (PP) non tissés. Les sacs en coton seraient par contre à éviter à tout prix s’ils ne sont pas fabriqués à partir de textile recyclé. Il faudrait plus de 1500 utilisations en moyenne pour compenser ses impacts environnementaux.
Source: RECYC-QUÉBEC
Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à jeter un coup d’œil au résumé de l’étude en cliquant ici. Il y a tout plein de beaux tableaux très intéressants. Le site de RECYC-QUÉBEC est aussi une mine d’or remplie d’informations pertinentes sur une grande variété de sujets liés à nos habitudes de consommation.
L’analyse du cycle de vie des produits a beau être une méthode ayant fait ses preuves, ça ne m’a pas empêché de lui trouver des points faibles :
Faire l’analyse de cycle de vie d’un produit, ce n’est pas facile et rapide comme remplir son panier virtuel sur Etsy ! Il faut une quantité astronomique de données et une fine compréhension des chaînes de production d’un produit pour pouvoir en analyser correctement les impacts. En plus, on passe à côté de plein d’aspects importants. En effet, une analyse environnementale ne prend pas en compte l’engagement social d’une entreprise, les salaires des employés, les retombées sur la communauté, etc. Il me semble tout aussi vital d’avoir une pensée pour ces enjeux lorsqu’on cherche à mieux consommer.
Concernant la difficulté d’utiliser au quotidien L’ACV, j’ai un exemple assez parlant pour vous :
S’il a été facile pour moi de trouver de l’information déjà vulgarisée sur les sacs réutilisables, je n’ai pas réussi à trouver suffisamment de données pour comparer adéquatement les masques à usage unique et les masques réutilisables. C’est certain que ça ne fait pas des lustres qu’on se préoccupe collectivement des impacts écologiques des différents types de masques, mais ça vous donne une idée de la difficulté d’intégrer l’ACV à nos choix quotidiens de consommation. Vous pouvez aussi écouter l'émission Moteur de recherche du 13 janvier pour en apprendre un peu plus!
Au passage, je vous conseille tout de même le masque réutilisable, puisque mes recherches m’ont permis d’apprendre qu’il n’y a aucune infrastructure de recyclage actuellement en place au Québec qui peut valoriser les masques à usage unique. Ils se retrouvent donc tous au dépotoir pour l’instant.
Ce que je retiens de mon pèlerinage au pays de l’analyse du cycle de vie des produits, c’est que c’est une méthode qui vaut la peine d’être connue et comprise par tous et toutes, sans pour autant être l’outil miracle qui nous aidera à choisir facilement entre deux bibelots inutiles mais oh combien irrésistibles, le soir, dans notre lit.
Voici donc 8 points à garder en tête lors nos sessions magasinages, pour limiter l’impact de notre consommation sur l’environnement :
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L’affaire qui s’avère plus compliqué, c’est de reproduire plus d’une cinquantaine de fois le processus de récupération textile pour obtenir un produit constant, utile et résistant, prêt à la vente, sujet aux critiques des potentiels acheteurs acheteuses et à l’usure du temps et du vent.
Fait que, pour atteindre ce niveau de perfection écoresponsable qui caractérise Minuit moins cinq (lol), nous devons sélectionner certains vêtements et en discriminer d’autres (maudine). Depuis le temps, on est rendu avec des vêtements chouchous, ceux qu’on adore et qui nous font vibrer le dedans quand on en trouve.
Si jamais l’envie vous pogne de nous faire parvenir une poche de linge et que ces morceaux s’y trouvent, vous aurez droit à notre reconnaissance ÉTERNELLE. Avec ça, on va pouvoir créer des produits québécois, faits à la main en petites séries, qui remettent au goût du jour des motifs et textiles d’époque!
Le vrai beau jeans, sans spandex, coupe large pas cigarette, c’est le summum. Le jeans, c’est résistant et solide, c’est beau et intemporel. En plus, c’est un des textiles les plus polluants dans son cycle de production, fait que le réutiliser, c’est vraiment rendre honneur aux sacrifices qu’ont vécu d’autres communautés à travers le monde.
Tu sais, là, ces grandes manches qui flottent en dessous des bras? Bien c’est de ça qu’on parle, les manches de chauve-souris 😂 . La coupe est ben bizarre, mais la quantité de textile utilisable pour nous est phénoménale.
Les vestes de laine, ça ne se porte plus vraiment. Mais la laine, c’est un matériau hors du commun : est antibactérien, sèche rapidement, protège du froid. En plus, des animaux ont donné de leurs poils pour permettre à nous, humain.e.s, de se prémunir contre les vents du nord! Quelle hérésie que de vouloir les jeter!
Ça aussi, c’est un textile issu de l’exploitation animale, il nous incombe donc de réutiliser à bonne escient les manteaux de cuir qu’on nous donne. Le cuir est un matériau assez imperméable et résistant, qui permet d’ajouter de la valeur à nos produits textiles.
Les draps, c’est un peu comme des rouleaux de tissus. Quand on en trouve des beaux, pas trop usés, ça nous fait de grandes pièces de tissus utilisables à toutes les sauces! Une fois bien lavés, on peut en faire des tonnes de produits aux motifs de notre enfance.
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C’est enfin cette période de l’année où il faut se creuser la tête et trouver des cadeaux extraordinaires et uniques pour les personnes qui nous entourent.
Fait que, t'es en panne d'idées cadeaux? T'as faite le tour des savons, des bas et des bijoux? T'as envie d'offrir de quoi d'écolo, de local et qui correspond à tes valeurs? À cause en 2020, C’EST FINI les petits cadeaux rigolos de chez Dollo, et dites bonjour à la responsabilité et à l’économie circulaire avec ce guide du temps des fêtes de cadeaux faits au Québec, pour agrémenter soirée et party de famille en mode confinement.
Tes enfants amènent leurs blondes à Noël pour la première fois? Gâte-les avec une surprise cousue par Minuit mois cinq: c'est bien à' mode ces temps-ci, les cadeaux écolos et durables, faits au Québec en plus de ça:
Tu te demandes quoi donner à ton nouveau chum ou à ton ami que tu as pigé dans l'échange de cadeau annuel? Cherche pas plus loin! V'là quelques suggestions Minuit moins cinq, TA coop de récup textile pref!
À Minuit moins cinq, tu trouveras des tonnes de petits cadeaux faits au Québec et abordables à offrir à toute ta gang, que tu peux mettre dans un bas de Noël ou en dessous de l'oreiller de tes colocs, cousus à partir de textile récupéré dans notre atelier à L'Anse-Saint-Jean. C'est une façon vraiment smatte de remercier les gens qui habitent avec toi de t'aimer et de te supporter à l'année longue!
Pour la personne dans tes cercles proches qui veut toujours aller pêcher la truite à la brunante, qui s'en peut plus quand arrive l'automne d'aller passer 4 fins de semaine dans l'fond du bois, qui fabrique elle-même ses mouches à saumon, voilà des idées cadeaux incroyables qui la rendront heureuses sans bon sens:
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Yup, le papier journal! Facile à trouver, facile à réutiliser, le papier journal est une solution géniale pour l'emballage de cadeau. Ça fait krafty cute DIY, on aime bien ça !
Comment remplacer le beau petit ruban rose qui frisotte quand tu frottes avec une lame de ciseaux, hein? Le rouleaux de corde de jute qui traîne dans la cabanon fera amplement l'affaire, tout comme la vieille paire de lacets que tu n'as pas osé jeter au printemps dernier. Il suffit de couper le bout de plastique pour y donner une allure nouvelle.
Ton vieux drap laid là, tu sais celui que le motif te fait rougir de honte ? C'est le temps d'y mettre le ciseau dedans et d'en faire de longues bandelettes pour transformer ça en corde.
À ce temps-ci de l'année, la neige n'est pas encore tombée: c'est le moment parfait pour aller se promener au parc ou dans le sentier pas loin et d'y ramasser au sol des branches, des feuilles. Même qu'un bout de ta haie de cèdres ferait l'affaire! Les décos naturelles sont douces et minimalistes, parfaites pour amorcer un changement dans notre rapport aux objets.
Avec un morceau de tissu, un linge à vaisselle, un drap, ou un tissu à furoshiki conçu spécialement pour l'emballage de cadeaux, te voilà prêt.e à dire bye bye au papier neuf et bonjour à la réutilisation textile (notre passion, avouons-le!)!
Voici quelques façons pour emballer votre cadeau dans un furoshiki.
À noter que pour emballer des bouteilles de vins, il est indispensable d'avoir un grand morceau de tissu, autour de 34 x 34 pouces.
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Minuit moins cinq, c’est une coopérative de travail.
Un OBNL? Pas vraiment.
Une société en nom collectif? Nop, toujours pas.
C’est une coopérative! Ça veut dire quoi?
Au Québec, les coops sont régies par la Loi sur les coopératives. Une coop se doit de fournir à ses membres ce pourquoi elle a été créé : du travail pour une coop de travail, du logement pour une coop d’habitation, de la solidarité pour une coop de solidarité. Pour Minuit moins cinq, ça veut dire que la coop doit fournir du travail à ses membres en priorité.
Grosso modo, c’est le système de valeurs attaché à chaque type d’entreprise qui les différencie. Une coop, c’est une histoire d’entraide, de solidarité, d’écoute, de démocratie : les membres se font confiance et agissent en toute honnêteté, avec transparence et sont responsables de la survie de leur travail.
Ça l’air beau hein? Ouais, c’est beau de même pour vrai!
En tant que membre d’une très petite coop de travail comme Minuit moins cinq, tu deviens ton propre boss. Ça, ça veut dire que tu dois prendre des décisions et être responsable de tes actes en fonction des tâches à accomplir, en fonction de tes collègues de travail. Ça te donne aussi plus de souplesse dans ton horaire, par exemple. Ce n'est pas une seule personne qui décide de tout, qui prendra la décision finale. Pas de véto pour personne! Nous travaillons toujours en collégialité, de façon collaborative. Un membre un vote, comme on dit!
Pour devenir membre d'une coop de travail, c'est assez simple: il faut y travailler, d'abord. Puis, si tu aimes ça, tu peux demander au CA de devenir membre. Le CA pourra approuver ta requête et si tout va comme sur des roulettes, tu seras accepté.e. Pour sceller ton membership, il faudra payer ta part de membre (un montant qui diffère d'une coop à l'autre, mais qui reste relativement raisonnable). Ce sera tout ce que tu devras débourser pour devenir en quelque sorte copropriétaire de l'entreprise!
Les coopératives existent aussi dans le but d’éliminer le profit capitaliste, en mettant en commun les moyens de production et en redistribuant la richesse. Si l’entreprise dégage des profits à la fin de son année financière, ce sera l’instance suprême de la coopérative qui décidera quoi faire avec tous ses dollars : l’assemblée générale (AGA)! Les membres pourront alors décider si les profits sont versés sous forme de ristournes (donc versés aux membres en parts égales) ou réinvestit dans la coop, en tout ou en partie.
Pis, quand la coopérative est dissoute, les revenus générés par la dissolution, une fois les créanciers payés, sont versés à un organisme choisi par les membres. C'est impossible de vendre une coop. D'ailleurs, si les fondatrices décident de quitter la coop, elles ne "vendront" pas de parts, ni ne se feront de l'argent. La coop continuera à vivre sa vie avec les autres membres, qui pourront porter le projet sans problème!
Ça, ce sera le rôle du conseil d’administration, qui mettra en actions les grandes orientations choisies en assemblée générale. Le CA est composé d’au moins 3 membres (c’est aussi le minimum de personnes requis pour fonder une coop).
Après, c’est certain que des membres auront des responsabilités décisionnelles selon leur poste, leur capacité. Par exemple, à Minuit moins cinq, c’est Julie-Vanessa qui oriente la production, car c’est notre cerveau organisationnel et la meilleure en couture. Marielle, c’est notre directrice artistique : c’est souvent elle qui choisit les motifs et les couleurs, qui enligne la création de nouveaux produits selon les tendances du moment. Pascale, elle, c’est notre rédactrice. C’est elle qui a la tâche de superviser toutes communications faites avec l’extérieur.
Après, nous autres à Minuit moins cinq, on fait beaucoup les choses ensembles : quand j’écris un texte, les collègues passent par-dessus, ajoutent leurs commentaires; quand Julie-Vanessa crée la carte d’affaires, nous commentons et suggérons des modifications; quand Marielle sélectionne les motifs pour telle ou telle boutique, nous ajoutons notre grain de sel, etc.
Fait que c’est ça Minuit moins cinq : une belle histoire entrepreneuriale d’entraide, d’amitié et de solidarité!
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Pour ce particulier automne 2020, Minuit moins quart – ben non – Minuit moins cinq vous a gâté bien fort et toute l’équipe vous offre beaucoup de ses créations sur ce merveilleux site web! Jamais nous n’avons pu mettre en ligne autant de nouveautés, de surprises textiles, de motifs sans bon sens tellement ils sont hot!
Voici donc quelques-uns de nos nouveaux produits, de nos nouveaux motifs, de notre tendance Minuit moins cinq de vivre et de respirer la forêt, la campagne, avec son mode de vie, ses contradictions et ses beautés.
Ah, et n’oubliez-pas : nous ajoutons constamment des produits, des nouveautés, tout dépendant de ce que nous trouvons dans notre dépôt textile. Des surprises en continu, c’est tu pas beau ça!
Minuit moins cinq vous présente sa tuque classique à bord repliable, faite de textile récupéré post-consommation. Ce bonnet est doublé de jersey en coton et est fait d'acrylique à l'extérieur, pour un confort automnal idéal.
Le must Minuit moins cinq, c'est bien le sac banane à Mouskouri. Nous avons créé le patron afin que les pièces puissent aisément rentrer dans une jambe de pantalons de travail, de jeans, le tout en lui conférant style et légèreté. Notre collection automnale tire ses couleurs de la forêt qui nous entoure, des feuilles qui rougissent et des journées légèrement pluvieuses.
Oui, Minuit moins cinq s'est lancé dans le bérêt! Ça a été une révélation pour nous, ce bérêt, nous permettant enfin de récupérer, de surcycler ces manteaux de laine tissée que nous recevons en grande quantité dans notre dépôt textile. Couleurs chaudes et motifs à carreaux à découvrir!
Le seigneur des bandeaux représente cet accessoire classique qui traverse les modes et les temps. Fait à partir de chandail d'acrylique à la coupe vieillotte, doublé de polar neuf, ce bandeau est extensible et confortable, passe-partout et durable.
Nous avons ajouté à notre collection de t-shirts une petite série de chandails en jersey à manches longues, pour le plus grand plaisir des fans de bois, de forêt, d'épinettes !
Parce que la sauce piquante, c'est délicieux.
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À Minuit moins cinq, ça fait longtemps qu’on fait ça, des sacs à collation. J’veux pas nous vanter, mais nos sacs à lunch sont doublés à l’extérieur d’un tissu récupéré, rendant le sac plus solide et plus résistant, tout en nous permettant de vous offrir une large gamme de choix pour les couleurs et les motifs! Ça fait comme du double zéro déchet… une vraie mise en abîme! Les coutures intérieures sont surjetées afin d’optimiser l’imperméabilité du sac à collation, et d’empêcher les graines de nourriture de se retrouver dans la couture et la couture de s’effilocher.
À force d’en utiliser, nous nous sommes rapidement rendues compte qu’en fait, ces petits sacs à collation étaient très versatiles et que leur usage n’est pas strictement alimentaire. Je vous présente donc aujourd’hui quelques trucs pour que vos sacs à lunch passent de simple « Zi**oc » à sac tout usage, indispensable accessoire du quotidien et de vos aventures rocambolesques!
Les sacs à collation, ça permet de compartimenter les p'tits objets au sein de vos plus grands sacs, afin de faciliter l’organisation. Moi, je me rappelle toujours que mon kit à ustensiles est dans mon sac wrap jaune ligné et que mon kit à brosse à dents, dans celui couleur vieux rouge aux motifs vintages.
Fiou! Ça c’est de la versatilité, n’est-ce pas?
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Saviez-vous que les friperies jettent plusieurs tonnes de linge par an ?
BAM, À LA POUBELLE.
« Hein, comment ça ? »
Parce qu’elles reçoivent simplement trop de vêtements pour pouvoir tous les gérer. En ville, comme dans la grande région de Montréal, les ressources pour collecter les tissus sont plus communes (avec un système de vente vers d’autres pays, par exemple), alors qu’en région, comme chez nous au Saguenay, les surplus textiles sont majoritairement envoyés au site d’enfouissement.
La solution ? Diminuer notre consommation.
Une autre solution en attendant ? Le surcyclage textile, le fameux upcycling : ça, c’est notre méthode de travail !
Le surcyclage, c’est plus que du simple recyclage. C’est une façon de récupérer des matières premières, mais en leur ajoutant de la valeur : un vieux pantalon deviendra donc un merveilleux sac banane ou une superbe Babette la baleine. Le « déchet » s’améliore donc ! C’est beau hein ? Ouep, c’est bien beau, mais c’est parfois bien compliqué. Mises à part les considérations environnementales, pourquoi est-ce que les designers se tournent vers l’upcycling ?
On en parle beaucoup dans nos réseaux sociaux de nos matières récupérées : une chemise par-ci, un jeans par-là, une jaquette de flanelle et un drap de coton zoup zoup. Se pencher sur une pièce de vêtements, c’est analyser sa constitution textile (ça s’étire ben que trop pour faire un portefeuille ça), sa grandeur (crime je peux y rentrer 4 Babettes la baleine !), sa richesse (ce sera parfait pour un sac banane) ou son motif (vintage cool ou vintage poche ?). C’est aussi ce qui nous inspire dans nos créations. Parce que la vraie réalité, c’est qu’on ne peut pas tout faire, dans tout, tout le temps. Nos contraintes textiles peuvent parfois nous paraître immenses, parfois, ça nous mène aussi à nous réinventer et à créer en fonction des textiles que nous récupérons, pour les surcycler et les rendre si beaux que la matière première, qui est dite usagée, disparaît du regard et le produit semble neuf neuf neuf. Mission accomplie qu’on se dit alors !
Créer à partir du neuf, c’est partir de la seule contrainte de ton imagination. Et c’est reproductible.
Créer à partir du vieux, c’est repenser la création, c’est laisser l’inspiration venir du tissu lui-même, de son âge, de son motif, de sa vie, de son vécu. Parce que tous les vêtements que nous utilisons ont d’abord eu une vie, puis sont arrivés entre nos mains. Nous créons une relation nouvelle. Nous marions les textiles. Une vraie famille reconstituée bien contemporaine ! Ça donne des morceaux parfois complètement uniques (genre Freitag avec ses sacs à dos de toiles de camion, mettons), ou disponibles en quelques exemplaires seulement. De quoi ravir les personnes qui veulent se démarquer, sortir des sentiers battus, se créer une identité vestimentaire propre !
On se souvient du grain des jeans des années’ 90, du motif Flower Power des années ’70, un peu revenu au début des années 2000. On parle encore des pantalons « pattes d’éléphant », des couleurs fluo des années ’80 et ’90 et des draps « santé » lilas ou vert menthe qu’à peu près tout le monde a eus dans son lit d’enfant pour affronter les rudes soirées d’hiver québécois.
Les tissus, les motifs, ça nous a marqués. C’est la trame de fond de nos vies, parce qu’on a toujours porté du linge, suivant les modes et les tendances, qui elles, passent. En réutilisant ces tissus, ces vêtements et ces draps, mais en sélectionnant les motifs et en changeant complètement leur finalité, on a l’impression d’insuffler un peu de toutes ces époques importantes dans nos quotidiens. On revoit les draps de grand-m’man devenus sacs à collation, et on pense à elle, à nos jeux d’enfants, à nos souvenirs. C’est fort, le pouvoir du textile !
L’upcycling de Minuit moins cinq (c’est nous ça !), c’est aussi réintroduire la vie des gens de L’Anse-Saint-Jean à travers le Québec ! Ben oui, nous, on fonctionne avec, en majorité, les vêtements des gens du village. Incroyable mais vrai ! 1300 personnes, c’est suffisant pour nous fournir près de 80 % de tous nos besoins textiles. C’est ça, de l’économie circulaire !
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En fait, vous comme moi, on s’exclame rapidement : « N’est-ce pas IN-CRO-YA-BLE un t-shirt à 4$! »
Mais comment ça, 4 piasses? Parce que je le sais moi, que c’est long coudre un t-shirt… On en fait nous autres, des t-shirts!
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Je n’apprendrai rien à personne en vous disant ceci : l’industrie de la mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde, la première étant le … pétrole!
En fait, vous comme moi, on s’exclame rapidement : « N’est-ce pas IN-CRO-YA-BLE un t-shirt à 4$! »
Mais comment ça, 4 piasses? Parce que je le sais moi, que c’est long coudre un t-shirt… On en fait nous autres, des t-shirts!
Bon, oui, vous me direz : « La gang de Minuit moins cinq, vous les récupérez, vos t-shirts! » Et bien je vous assure que laver, trier, puis rajuster les largeurs ou refaire la couture du bas du chandail nous demande plus de 4$ de travail!
Ce n’est donc pas si IN-CRO-YA-BLE que ça de penser qu’au fond, notre belle blouse dernier cri achetée pas trop chère chez Za** participe à la destruction rapide de nos environnements, tant physiques que sociaux. On se rappelle bien du drame de l’édifice Rana Plaza au Bangladesh en 2013, dont l’effondrement a tué plus de 1000 travailleuses du textile dans une région où les conditions de travail sont atroces encore aujourd’hui… Et n’oublions pas que 40% des rivières de la région de Xintang, la capitale du jeans, sont maintenant sérieusement polluées.
Alors, que peut-on y faire? Réfléchir à notre consommation et à QUOI nous consommons : la plupart des vêtements abordables sont faits avec des fibres synthétiques issues de la transformation du pétrole brut. Regarder les étiquettes de vos vêtements : qu’est-ce que ça dit? Rayonne, viscose, élasthanne, coton? C’est quoi, ça, de la viscose? Et le lyocell, c’est quoi?
Les nouveaux textiles, c’est bien large… j’en ai pris conscience en commençant mes recherches pour écrire cet article. Quand tu tapes ça dans Google, tu arrives d’abord sur… des textiles intelligents, qui peuvent « comprendre » si tu as chaud ou froid, donner ta position géographique ou connaître le nombre de battements par minute de ton cœur (j’exagère à peine!)
Certes je m’égare : c’est plutôt des textiles utilisés de façon « ordinaire » comme le coton ou le polyester, mais dont l’empreinte écologique est faible qui m’intéresse ici.
Le lyocell, principalement produit par la compagnie autrichienne Lenzing et prenant le nom de TENCELTM, est conçu à partir de bois (eucalyptus, chêne ou bouleau par exemple) décomposé chimiquement. La pulpe obtenue est transformée en fibres à tisser qui peuvent être utilisées pour fabriquer draps et vêtements de grande qualité. Jusque-là, c’est simple et assez normal.
La grande révolution se passe dans sa production : alors que la quantité d’eau utilisée est nettement moindre que dans la culture du coton, la vraie beauté de la production se retrouve dans la réutilisation quasi complète du solvant non-toxique nécessaire à la création de la fibre. Du génie! Puis, bon, en plus, le tissu est 100% biodégradable.
Il possède de nombreux avantages :
Mais aussi quelques inconvénients :
Certes, les forêts de bambou sont reconnues pour leur régénération rapide et leur capacité à filtrer l’air de certains polluants tout en libérant près de 30% d’oxygène de plus que d’autres types de forêt. Poussant en Chine, le bambou est l’eldorado des designers écolos : le tissu de bambou semble être la solution idéale face à la catastrophe écologique que sont les tissus synthétiques.
Pourquoi pas, dans ce cas, n’utiliser que du bambou?
Parce que deux techniques servent à transformer le bambou en fibre textile, donnant ainsi deux types de fibres: le bambou lin et la rayonne, ou viscose, de bambou.
C’est un procédé mécanique qui consiste à broyer la plante pour en faire une pulpe grâce à des enzymes naturels. La fibre obtenue est ensuite peignée, filée, puis tissée : c’est un processus écoresponsable d’un bout à l’autre! Par contre, ce procédé est rare et le tissu style lin est indisponible en Amérique du Nord.
C’est le textile de bambou le plus courant sur le marché. Il a besoin d’une grande quantité de produits chimiques dans sa production et, ce faisant, perd ses propriétés antibactériennes. C’est ce qu’on appelle un tissu semi-synthétique.
Puis, malgré sa croissance effrénée et sa capacité à devenir envahissant, les demandes en vêtements étant ce qu’elles sont (c’est-à-dire immense!), les grandes forêts risquent de subir d’importantes déforestations, avec ce que ça implique pour la survie de la faune qu’elles abritent.
Tout de même, la fabrication d’une rayonne de bambou nécessite beaucoup moins d’eau et de ressources humaines que le coton.
Il faut donc se méfier des produits faits de bambou qui clament haut et fort les caractéristiques écoresponsables de ce tissu!
Ah, ce polyester! 62,1% des fibres textiles produites dans le monde sont des fibres synthétiques comme le polyester (ça peut également inclure l’acrylique, le nylon, le spandex, le Gore-Tex, etc.).
Fabriqué à partir de polyéthylène téréphtalate (PET), le polyester est issu de la transformation du pétrole brut… de quoi donner la chair de poule.
Le PET est aussi ce qui rentre dans la fabrication des fameuses bouteilles d’eau jetable. Vous voyez le lien? Bouteille d’eau = polyester. C’est en effet possible de détourner de la poubelle des tonnes de bouteilles de plastique, de vieux chandails et les déchets de polyester de source industrielle du dépotoir! WOW!
Le bémol : que ce soit du polyester neuf ou recyclé, un des grands dangers de ces fibres synthétiques est sa grande résistance à la dégradation. De ce fait, lorsque nous lavons notre t-shirt de sport, par exemple, des microfibres de polyester non dégradables se retrouvent dans notre eau de lavage, puis passent par nos systèmes d’épuration des eaux, pour ensuite être rejetées dans l’environnement (cours d’eau). Les microfibres sont si petites qu’elles se faufilent entre les mailles des filtres et se retrouvent directement dans nos rivières, nos lacs, nos océans.
C’est dire : lisez vos étiquettes de vêtements neufs, vous serez surpris.es des informations que vous pourrez y trouver!
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